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Déclaration finale DÉCOLONISATION : RÉVOLUTION “TRANQUILLE”

Déclaration finale

DÉCOLONISATION : RÉVOLUTION “TRANQUILLE”

2eme édition organisée à New-York, 22 septembre 2023

Conformément à la décision prise lors de la 1ère table ronde de Bakou, le 6 juillet 2023, dans le cadre de la Réunion ministérielle du Bureau de coordination du Mouvement des Pays Non-Alignés (dont la République d’Azerbaïdjan assure la présidence) les parties prenantes se sont mises d’accord pour créer le Groupe d`Initiative de Bakou contre le colonialisme et ont exprimé leur volonté de poursuivre leur coopération.

Les participant.e.s à la table ronde de New-York saluent l’entrée en fonction du Groupe d’Initiative de Bakou et remercient le Groupe pour l’organisation de la 2éme édition de la table ronde, avec l’assistance de la Mission permanente de la République d’Azerbaïdjan auprès des Nations Unies, en sa qualité de Président du Bureau de coordination du Mouvement des Pays Non-Alignés.

Les représentant.e.s des mouvements anticolonialistes de Nouvelle-Calédonie, de Martinique, de Guyane, de Polynésie (Française), de Guadeloupe et le Groupe d’Initiative de Bakou réitèrent solennellement leur attachement aux principes fondamentaux du Mouvement des Non-Alignés et de la Charte des Nations Unies ainsi qu’aux résolutions pertinentes de celle-ci sur la décolonisation et soulignent l’urgence de l’achèvement du processus de décolonisation jusqu’à l’émancipation totale de tous les peuples sous domination coloniale.

Le soutien aux peuples qui luttent pour se libérer du joug colonial, sur la base des principes fondamentaux du droit international, constitue un devoir sacré du Mouvement des Non-alignés, la seconde plus grande organisation internationale après l’ONU.

La rencontre historique de nos organisations, ce 22 septembre 2023, à New-York, à l’occasion de la 78 e session de l’Assemblée Générale de l ́ONU, représente un acte politique majeur pour les peuples qui souffrent encore de la domination coloniale. Elle nous donne la précieuse opportunité de mettre en commun nos réflexions sur la façon de répondre, solidairement, aux défis multiples qui nous sont posés dans la lutte pour l’indépendance nationale de nos peuples et l’exigence incontournable des réparations légitimes pour les crimes humains, économiques, écologiques, culturels historiquement commis par la puissance coloniale française.

Les mouvements anticolonialistes de Nouvelle-Calédonie, de Polynésie (française), de Martinique, de Guyane et de Guadeloupe, présents à New-York, lancent un appel pressant au monde ainsi qu’aux organisations internationales, y compris à l’ONU, au siège duquel ils sont présents aujourd’hui, pour porter leurs voix le plus haut possible, appuyer leurs efforts en vue de faire respecter leurs droits fondamentaux à la liberté, aux réparations-pilier essentiel de la décolonisation-et au développement, dans l’intérêt supérieur de leurs peuples.

Notamment, concernant le droit à l’autodétermination, nous soutenons fermement la décision du FLNKS de porter la contestation du 3eme référendum devant la Cour Internationale de Justice, afin que le processus de décolonisation engagé par l’Accord de Nouméa soit respecté.

Concernant la Guyane, la Martinique et la Guadeloupe, nous exigeons que ces pays soient réinscrits sur la liste de l’ONU des pays à décoloniser.

Concernant la Polynésie (Française), Maohi Nui, la France qui est rappelée à l’ordre par L’AG des Nations Unies chaque année pratique la politique de la chaise vide depuis la réinscription de Maohi Nui sur la liste des pays à décoloniser. Nous exigeons que la France s’assoie autour de la table des négociations pour démarrer enfin les négociations du processus de décolonisation comme l’exigent les résolutions de 2013, 2019, 2020, 2022.

Au moment où notre humanité est confrontée aux conséquences majeures du réchauffement climatique et à des menaces inédites qui engagent son futur, nos organisations déclarent solennellement que l’abolition totale du colonialisme et du néocolonialisme ainsi que la construction d’un monde nouveau fondé sur une Coopération Mondiale entre les Peuples, l’égalité, le respect mutuel et la souveraineté des peuples doivent fonder le socle des relations internationales dans le nouveau millénaire que nous construisons.

Le Groupe d’Initiative de Bakou et les organisations des dernières colonies françaises d’Amérique du Sud, des Caraïbes, de l’océan Indien et du Pacifique poursuivront leur travail afin de renforcer la nécessaire solidarité entre nos peuples et d’établir des relations de coopération avec le Mouvement des Pays Non-Alignés, le Comité Spécial de décolonisation et les autres instances de l’ONU. »

Signataires :

Front de libération nationale kanak et socialiste (FLNKS) Magalie Tingal

Mouvement des Jeunes Kanak en France (MJKF) Wea Kuanene Daniel

Parti pour la Libération de la Martinique (PALIMA) Francis Carole

Sylviane Curton

Mouvement des démocrates et des écologistes pour une Martinique souveraine (MODEMAS) Claudette Duhamel

Pour MAOHI NUI (Polynésie – Française) : TAVINI HUIRAATIRA

Ella Tokoragi
Leon Tefau
Maohi Protestant Church Révérent François Pihaatae

Mouvement de Décolonisation et d’Emancipation Sociale (MDES) Hector Pindard

Dominique Montet Servais Alphonsine

Alyans Nasyonal Gwadloup Nathalie Minatchy

Kolèktif Pou Sové Gwadloup René Beauchamp

Union Populaire pour la Libération de la Guadeloupe Jean-Jacob Bicep

Autres organisations représentées – FKNG ; CIPPA ; CIPN ; MIR

New-York
ONU
Le vendredi 22 septembre 2023

Allocution « Décolonisation : Révolution tranquille »

Monsieur le Directeur du Groupe d’initiative de Bakou,

Monsieur le modérateur,

Camarades de Kanaky, Polynésie, Martinique, Guyane,

Mesdames, Messieurs,

Je m’adresse à vous aujourd’hui au nom de plusieurs organisations patriotiques guadeloupéennes : le KSG, le FKNG, le MIR, le CIPN, le CIPPA et mon organisation l’ANG, réunies au sein du mouvement unitaire « Sanblé pou Nasyon Gwadloup » qui m’ont chargée d’un message commun pour la Guadeloupe.
Nous remercions le Groupe d’Initiative de Bakou d’avoir organisé cette conférence dans le cadre de la 4ème décennie pour la décolonisation. Ces décennies s’inscrivent dans la continuité de la déclaration de 1960 sur la décolonisation, adoptée par l’Assemblée générale des Nations Unies dans sa résolution 1514.

C’est justement au cours de ces années 60 que naissent les mouvements contemporains de lutte contre le colonialisme français en Guadeloupe. Notre présence aujourd’hui ici permet de mettre en lumière les combats qui ont été menés depuis cette époque par bien des militants qui, petit à petit, sont en train de nous quitter mais qui éclairent encore notre lutte pour la décolonisation.

Cette lutte politique des années 60 a été brutalement stoppée par la répression lors des évènements de mai 1967 où les forces coloniales ont tiré sur des civils. Ces événements traumatisants dont le principal objectif était d’étouffer le mouvement patriotique, ont été qualifiés de massacre par la commission Stora, une commission nommée par l’Etat français en 2016. Selon cette commission “le massacre a eu lieu dans des conditions et d’une ampleur impossibles en France”. Si la départementalisation ne nous a pas protégés du massacre colonial, c’est certainement parce que cette départementalisation n’a pas été la fin de la colonie.

Que dénonçaient les anticolonialistes à l’époque ?
– La déportation des jeunes mise en place de manière officielle par un bureau des migrations, le BUMIDOM pendant que des français étaient encouragés à venir s’installer en Guadeloupe dans tous les secteurs administratifs avec des avantages conséquents. Ce que Aimé Cesaire a appelé le génocide par substitution.
– La surexploitation des travailleurs et la misère subie par la population.
– L’aliénation du colonisé si bien décrite par Fanon, qui est infériorisé et animalisé, qui a honte de lui-même, de sa couleur ou de ses origines et fait tout pour ressembler au colon, pour intégrer le monde du colon.
Malgré cette situation et la répression coloniale qui devait les terroriser, les travailleurs et la population vont s’organiser pour résister et revendiquer notamment avec de grandes grèves dans les années 1970. Puis de nombreux patriotes guadeloupéens ont risqué leur vie dans les années 80 pour défier le colonialisme sur le terrain de la lutte armée.

Plus de 60 ans après, qu’y a-t-il de changé ?

Le mouvement patriotique a ouvert la voie à la résistance sur le plan identitaire et culturel face à un colonialisme français centralisateur et assimilateur dans une république prétendument une et indivisible avec une seule langue, une seule culture. Les luttes menées ont heureusement permis de sauvegarder l’essentiel, l’âme du peuple Guadeloupéen, c’est-à-dire son identité culturelle, sa musique, sa langue qui sont autant de remparts contre la dépossession.

Cependant, sur les autres plans, la situation s’est aggravée
1. La disparition programmée du peuple guadeloupéen se confirme avec l’exode massif des jeunes en âge de procréer et la situation de précarité et de violence dans laquelle se trouvent ceux qui restent.

En effet, entre 2013 et 2018, la Guadeloupe a connu une diminution de la population de 0,7% par an. Il est attendu entre 2018 et 2070, une perte de 0,9 % par an.
Ainsi, de 388 000 habitants en 2018, nous passerions à 241 000 en 2070 soit une perte de 147 000 habitants en 52 ans. Cette diminution démographique engendre un vieillissement de la population : dans 7 ans, en 2030, un tiers de la population sera âgée de plus de 60 ans.

Concernant la violence, nous déplorons un niveau d’atteintes volontaires à l’intégrité physique une fois et demi supérieur au ratio français

2. Notre population diminue, mais en revanche, l’acquisition de terrains et l’installation de français et d’européens est rendue très facile par notre situation coloniale et notre appartenance à l’Europe, ce qui entraîne une disparition progressive et un renchérissement du foncier disponible pour l’installation des jeunes.

3. La situation de mal développement économique est caractérisée par la destruction du secteur productif et une dépendance structurelle aux importations.

Notre balance commerciale est déficitaire de plus de 2,8 milliards d’euros. Notre pays est devenu un territoire de consommation et un marché captif. Ainsi, quelques groupes sont en situation d’oligopole dans plusieurs secteurs d’activité. Deux d’entre eux pèsent énormément dans le portefeuille des Guadeloupéens et des Martiniquais : la grande distribution et l’ensemble du secteur de l’automobile, de la vente à la réparation en passant par la distribution des pièces détachées.

Cette situation de mal développement entraîne également une grande précarisation matérielle et sanitaire de la population. Le taux de chômage est de 18 % contre 7 % en France. Le chômage des jeunes est particulièrement inquiétant : 35% des 15 – 29 ans.12 % de la population est en situation de grande pauvreté.

Et les indicateurs sanitaires sont également préoccupants : 52 % de la population en situation de surpoids ou d’obésité, 25 % sont concernés par l’hypertension artérielle. L’empoisonnement des populations de Guadeloupe et de Martinique (plus de 90%) au chlordécone (un pesticide) avec la complicité de l’Etat français est une autre illustration de ce génocide programmé et de cette dépossession organisée (la prévalence des cancers de la prostate est double de celle de la France et une grande partie de nos sols sont pollués).

La Guadeloupe est un territoire insulaire, fragile avec un peuple constitué, une langue, une culture. Nous considérons que la Guadeloupe est une Nation. Cette Nation située à plus de 7 000 km de la France vit dans une situation de dépendance politique et économique vis-à-vis de la France, ce qui génère une grande vulnérabilité et nous coupe de notre espace économique, social et culturel naturel : La Caraïbe.

Dans le pacte international relatif aux droits économiques, sociaux et culturels des Nations unies, l’article premier précise que :

1. Tous les peuples ont le droit de disposer d’eux-mêmes. En vertu de ce droit, ils déterminent librement leur statut politique et assurent librement leur développement économique, social et culturel.
2. Pour atteindre leurs fins, tous les peuples peuvent disposer librement de leurs richesses et de leurs ressources naturelles. En aucun cas, un peuple ne pourra être privé de ses propres moyens de subsistance.

La Guadeloupe dispose de richesses et de ressources naturelles, notamment une riche biodiversité, des ressources énergétiques comme la géothermie et des ressources maritimes. Nous sommes, parmi les dernières colonies françaises, celle qui bénéficie du plus grand linéaire côtier (plus de 620 km) ce qui nous confère une zone exclusive économique importante.

Tous ces atouts devraient pouvoir être exploités pour un développement socio-économique vertueux en faveur des enfants nés dans l’archipel, Un développement durable qui impose que les communautés gèrent leurs propres ressources, car les changements globaux auxquels nous sommes confrontés montrent les limites d’un monde globalisé.

Cela ne sera possible qu’en nous débarrassant de la tutelle coloniale et en instaurant de nouveaux rapports avec la France. Des rapports de nation souveraine ayant un pouvoir de décision politique permettant de protéger le peuple et la terre et maîtrisant son développement économique en coopération avec nos voisins de la Caraïbe.

En Guadeloupe, nous, organisations anticolonialistes, nous nous organisons, nous travaillons à construire notre nation avec nos ressources propres tout en nous inscrivant dans le combat pour les réparations. A l’extérieur, l’union des organisations des dernières colonies et le soutien international seront indispensables pour nous aider dans notre lutte contre le colonialisme. Les multiples soulèvements populaires de ces dernières années expriment une volonté d’un autre dessein. Volonté qui fait invariablement l’objet de répression et d’acharnement judiciaire de la part de la puissance coloniale.

La communauté internationale ne peut pas rester insensible à la disparition prévisible de notre peuple et à sa volonté d’épanouissement mise à mal par une puissance coloniale. Nous devons continuer à apporter notre contribution à la communauté humaine.

Nous comptons donc sur votre soutien pour nous aider à faire inscrire la Guadeloupe et les autres pays encore sous domination coloniale française sur la liste des pays à décoloniser comme le sont Montserrat, Anguilla, les îles vierges britanniques qui sont nos voisins immédiats et qui ont connu la même construction historique que nous.

 

Nou vlé pa disparèt,
Nou ka goumé a kaz an nou
Nou ka mandé zót ban nou on pal. Vive la solidarité internationale !

 

22 septembre 2023
New York
Nathalie MINATCHY (ANG)

 

Discours drapeau par Ronald Selbonne pour l’ANG

Discours drapeau (Port-Louis le 27 mai 2023) (version longue et complète du discours) Ronald Selbonne pour l’ANG

Dans la nuit du 25 au 26 octobre 2021, le drapeau Rouge-Jaune-Vert a été hissé sur le mât de la préfecture de la Guadeloupe à Basse-Terre en lieu et place du drapeau français. Alexandre Rochatte, alors préfet de Région, en dénonçant ce crime de lèse-Bleu-Blanc-Rouge, avait traité notre drapeau d’« emblème communautariste ». Cette remarque idiote du représentant des vrais communautaristes faisait semblant de ne pas voir qu’il n’y a en Guadeloupe qu’un seul danger communautaire, celui de la minorité française arborant sa consanguinité ethno-social dans des ghettos monocolores, des zones blanches, des réseaux blancs excluant le guadeloupéen, et le condamnant, sans terre, sans logement, sans travail, à l’exil.

Merci donc à la municipalité de Port-Louis d’avoir répondu concrètement et politiquement à l’insulte préfectorale.

L’ANG, dès sa renaissance en juillet 2020, a adopté le drapeau proposé par l’UPLG. C’est le point 13 de notre charte constitutive. Pour les régionales de 2021, le programme de la liste NOU que l’ANG a initiée affirmait notre volonté de substituer au logo de la Région ce drapeau, et d’en faire le véritable emblème de la Guadeloupe en l’officialisant.

Notre position repose sur un double constat. D’abord, celui évident de l’appropriation de ces couleurs par un très grand nombre de guadeloupéens, en particulier par la jeunesse de notre pays. Deuxième constat, la nation pour se construire a besoin de la combinaison de deux domaines : le domaine matériel (conditions sociales, économiques) et le domaine immatériel (éléments culturels, cultuels et symboliques). La conscience nationale surgit quand le matériel et l’immatériel s’harmonisent dans un projet historique et politique. C’est la raison pour laquelle, nous ne devons pas ignorer l’aspect symbolique dans notre combat pour l’émancipation. Considérer que ce combat se gagne uniquement avec des symboles est une erreur, mais considérer, aussi, que notre projet d’émancipation peut se passer de symboles est une autre erreur. Nous devons prendre le pouvoir économique, politique, foncier, tout en ne négligeant pas les éléments immatériels. Le drapeau est certes un objet concret mais il renvoie à un symbole, à une idée de la Nation.

Quand nous observons la popularité de ce drapeau chez les jeunes, nous devons nous réjouir. Au lieu de leur envoyer à la figure des remarques du style : « Wè, mé yo pa konnèt istwa a drapo-lasa… yo ka itilizé nenpòt jan on drapo ki fèt avè san a militan… yo ka mété drapo-la san konsyans politik… », nous devons nous interroger sur leur choix. Pourquoi ne se sont-ils pas appropriés un drapeau Bleu-Blanc-Rouge ou Blanc-Rouge-Bleu ou Rouge-Blanc-Bleu ou l’une quelconque des combinaisons possibles du tricolorisme assimilationniste ? La réponse est simple : parce qu’ils ressentent de manière diffuse, voire confuse qu’ils sont différents. Et, donc, l’expression symbolique de cette singularité ressentie ne peut être qu’une expression singulière c’est-à-dire un drapeau singulier, différent de celui de la France.

Les organisations politiques, les élus, les organisations syndicales, les associations culturelles, les chanteurs, les artistes, les intellectuels, les ligues sportives ont la responsabilité et le pouvoir de transformer cette affirmation de l’identité guadeloupéenne en conscience nationale.

Dans les années 1970, les linguistes créolistes (surtout Jean Bernabé) cherchant une manière d’écrire les langues créoles, avaient retenu le principe de la « déviance maximale » ou de « l’écart maximal », c’est-à-dire, en raccourci, que la graphie du Créole devait se distinguer au maximum de celle du Français. Avec le drapeau, notre jeunesse a choisi l’écart maximal entre le symbole guadeloupéen et le symbole français. C’est un principe à encourager et à conforter. Nous disons donc à notre jeunesse : emparez-vous du Rouge-Jaune-Vert, faites-en des draps, des vêtements, des bikinis, des caleçons, des chaussures, des casquettes, des serviettes. Soyez dans l’écart maximal avec les couleurs françaises !

Certains ont dit que Jean-Marie Hubert hissait le drapeau guadeloupéen sur « un bâtiment colonial ». Soit ! mais j’ai beau chercher, je n’ai trouvé en Guadeloupe que des « bâtiments coloniaux ». Le CHU, les immeubles de Pôle Emploi, les écoles, les casernes des pompiers sont aussi des « bâtiments coloniaux » puisque nous sommes dans une situation coloniale. Qu’est-ce qui ne serait pas « colonial » dans une colonie ? On se demande si ces « vertueux » et « radicaux » anticolonialistes préfèreraient éteindre le feu qui se propageraient dans leurs maisons avec des kwi au lieu d’appeler les pompiers « coloniaux » ; si, en cas de cambriolages, ils mèneraient eux-mêmes l’enquête avec des loupes achetées chez « le chinois » et procéderaient aux arrestations avec des boutou et des kokomakak, au lieu de déposer plainte à la police « coloniale » ou à la gendarmerie « coloniale ». Une mairie n’est pas plus coloniale que les systèmes de santé, de sécurité sociale, d’assurance, de justice … auxquels ils participent allègrement, en ayant, parfois des élus dans certaines de ces instances coloniales. En réalité, seuls l’oxygène, le soleil et le vent ne sont pas des éléments coloniaux !

Ceux-là mêmes disent encore, ils ne sont pas à un illogisme près, qu’on va hisser le drapeau guadeloupéen aux cotés des drapeaux français et européen. À un moment, il faut essayer de ne pas trop vous contredire : on ne peut ne dire en même temps que ce n’est pas le drapeau guadeloupéen et s’offusquer qu’il soit avec d’autres drapeaux. Quand on écrit des déclarations sous hallucinogènes pseudo-révolutionnaires, on n’est pas à l’abri de … délires ! Parce que la réalité est bien plus simple : ce n’est ni par la volonté de Jean-Marie Hubert ni par celle de l’ANG que les drapeaux français et européen flottent sur notre Terre, il n’y a qu’un seul responsable et c’est …le peuple guadeloupéen ! C’est le peuple guadeloupéen qui valide notre appartenance à la France et à l’Europe. Tout autre constat n’est que de l’illusion et du verbiage de « nègres-marrons » à cartes Vitale et mutuelles d’habitation, incapables de construire un seul bâtiment-marron !

L’ANG appelle d’ores et déjà d’autres maires à suivre l’exemple de Port-Louis, et demande à Ary Chalus et Guy Losbar d’officialiser le drapeau proposé par l’UPLG, afin d’offrir un cadre juridique aux maires.

L’ANG appelle l’ensemble des organisations politiques, des élus, des associations, des ligues sportives de se rassembler afin de décréter une journée du drapeau guadeloupéen pour que tous les bâtiments publics et privés arborent, avec fierté, notre Rouge-Jaune-Vert.

Pour conclure, je voudrais parodier un poème de Sonny Rupaire dans lequel il célèbre un autre élément important de notre Nation en construction « Tanbou (pou Jéra Lokèl) », Sonny qui fut l’un des premiers porteur de notre drapeau :

« An sav jou a’w pa lwen :

Ou ka filé lang a’w pou lapèldéchanpyon,

Ou ka paré tout mo a’w pou choubloulé kè a moun,

Pou fè zyé an-nou plen dlo,

Pou nou anrajé,

Pou nou lévé tout-ansanm,

Maré ren an-nou séré

É désidé-nou a rantré o konba !

Anbenn, ou ka véyé lè a’w :

Lè moun péyi an-nou dèpi [Pòlui] jis Vyéfò,

Dèpi Marigalant jis Dézirad,

Ké wouparèt nèf, pòtré a on timoun ki sòti fèt,

Ki sòti an vant a lalit. Ha, [Drapodibrèz]!

Drapo Gwadloup!

Fout ou jenn lè lidé-lasa vini an lèspri a’w ! »

Nou ka konstwi Gwadloup, apa yenki avè drapo mé avè drapo osi !

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Un chemin d’émancipation

Un chemin d’émancipation

 

PROPOS LIMINAIRE

La commission mixte ad hoc en charge des travaux préparatoires du congrès des élus départementaux et régionaux et des maires, par le biais de son Président Guy LOSBAR, a sollicité la contribution de l’ANG dans le cadre de ses travaux préparatoires du CIOM (Comité Interministériel des Outre-mers). Nous en prenons acte et malgré le délai très contraint, nous vous adressons notre position.

Comme vous le savez, notre position  au sujet de l’évolution politique de notre pays est claire : la situation coloniale que connaît la Guadeloupe est un obstacle au développement harmonieux des hommes, des femmes et du territoire.

La lecture des préconisations de la Commission ne nous paraît pas de nature à répondre à l’urgence de la situation de la Guadeloupe. Certaines mêmes nécessitent une autorité politique en capacité de décider sans pourtant que l’hypothèse d’un changement de cadre ne soit évoquée.  Il semble plutôt qu’il s’agisse d’un souhait de plus d’intervention de l’Etat.

Pourtant, il y a urgence à répondre aux attentes de la population, ce qui n’est pas possible dans le cadre du système politique actuel.

Il est évident qu’il nous faudrait une autorité politique dotée d’une capacité de décider. Pourtant, congrès après congrès (déjà 16) et en contradiction avec la résolution votée à une large majorité  en 2019  déclarant « demander au Gouvernement de réviser la Constitution afin de doter la Guadeloupe d’une loi organique pour tenir compte de sa situation spécifique et singulière, tant au niveau de la responsabilité politique dans l’exercice des compétences, que de l’organisation administrative et territoriale, notamment dans les domaines de la politique publique de l’emploi, du développement économique et humain, de la fiscalité, de l’urbanisme et de l’environnement », la classe politique, d’une manière générale, se déclare pour le maintien de ce statu quo.

Un statu quo où l’application automatique du droit commun, nous condamne essentiellement à négocier des adaptations à la marge des législations. Actuellement, la règle est le recours systématique aux dérogations. 

Pour la défense de nos intérêts, nous devons disposer de notre propre statut (sui generis).
Il est temps pour la Guadeloupe de suivre son chemin d’émancipation. 
Asé bat dèyè!

LIRE L’INTÉGRALITÉ DU DOCUMENT

 

APPEL A LA MOBILISATION CITOYENNE ET POLITIQUE POUR UN REGLEMENT POLITIQUE DU CRIME CHLORDECONE

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« Disons n’y a lieu à suivre contre quiconque des faits de crime d’empoisonnement;
Disons n’y a lieu à suivre contre quiconque des faits d’administration de substances nuisibles;
Disons n’y a lieu à suivre contre quiconque des faits de risques causés à autrui;
Disons n’y a lieu à suivre contre quiconque des faits de faits de tromperie sur les qualités
substantielles et les risques inhérents à l’utilisation des marchandises;
Disons n’y a lieu à suivre contre quiconque de ces chefs… »

Un non lieu pour un crime de masse: ou vwèy, ou pa vwèy

Après 17 ans de procédure, des centaines de pièces et de témoignages, les preuves du crime qu’on peut difficilement mettre en doute, c’est par ces mots que les juges ont rendu une
ordonnance de non-lieu le 2 janvier 2023. Ces quelques phrases sonnent avec une violence certaine pour les Guadeloupéens et Martiniquais, puisque les personnes, organisations qui ont demandées et accordé ces dérogations sont connues. La justice par une application littérale des textes et en prenant son temps les épargne. Ce déni de justice fait légitimement se lever le vent de la colère. Une colère sourde qui menace d’exploser.

Peut-être alors la raison politique émergera.

Nou péké rété la ka gadé sa, ni pèp annou nil é politik

Néanmoins, cette décision sonne aussi comme un électrochoc. Si cette procédure menée aujourd’hui essentiellement par des citoyens n’aboutit pas … que se passera-t-il ? Pour l’ANG, le combat ne peut reposer que sur la bonne volonté de citoyens, de bénévoles, d’avocats souvent bénévoles. La question des indemnisations, des réparations mais aussi de l’endiguement de cette pollution de masse est éminemment politique. Elle engage de fait la responsabilité de l’État, car auteur de la décision de prorogation de l’utilisation sur nos sol de la molécule déjà interdite ailleurs.

I pa té bon pou yo mé ié té bon pou nou.

Mais elle engage aussi nos responsables politiques de tous niveaux. Nous constatons que jusqu’ici ils ont été pour e moins timorés face à l’Etat français, mais peut-être que l’électrochoc les atteint aujourd’hui.

Pour l’ANG, il nous semble nécessaire et urgent que les responsables de chaque collectivité, mairie, députés et sénateurs puissent agir sans attendre que la Justice se prononce, que l’ARS
produise sa prochaine campagne de communication.

Sacraliser le processus de réparation pour les victimes et de réhabilitation de la nature

Ainsi, après 4 plans Chlordécone dont la majorité du budget s’attache à des opérations de communication souvent culpabilisantes et désastreuses pour les petits producteurs locaux, il reste
beaucoup à faire : des études épidémiologiques d’envergure, des opérations de dépollution, l’indemnisation des victimes, des programmes de soutien aux enfants souffrants de troubles cognitifs, des couples souffrant de baisses de fertilité.

Mais déjà des opérations immédiatement opérantes doivent être mises en oeuvre, telles que :

  • La fourniture en charbon actif pour le traitement de l’eau….

Il est en effet inconcevable que les guadeloupéens par leurs collectivités paient un surcoût (le charbon coute très cher et dure moins longtemps qu’en France) pour une pollution dont sont responsables, l’État d’une part, les commanditaires et les producteurs de Chlordécone de l’autre.

Ces opérations doivent être intégralement prises en charge par l’État.

  • La mise en place et le financement de filières de dépollution

Depuis une dizaine d’année des chercheurs guadeloupéens ont produit des études prometteuses sans qu’aucune politique ambitieuse ne prenne ces questions à bras le corps.

  • La sanctuarisation des terres agricoles non « chlordeconnées »

La Guadeloupe a pu, grâce aux mobilisations paysanne des années 1970, organiser une répartition des terres plus juste, et conserver une partie.

La préservation des terres non polluées à destination des activités agricoles doit devenir une priorité.

  • La reconnaissance définitive et inaliénable de toutes les victimes

Pour ce faire, elle doit être figées dans la loi, à l’instar de la Loi Morin relative à l’indemnisation des victimes des essais nucléaires française dans le Sahara algérien et en Polynésie française.

  • L’adoption d’une législation protégeant les populations des écocides

Elle devra est une priorité afin qu’aucun vide juridique ou délai de prescription ne puissent épargner des responsables de ce type de crime.

A ces fins, l’Alyans Nasyonal Gwadloup a participé activement à la création du LYANNAJ POU DÉPOLIYÉ GWADLOUP afin qu’un front voit le jour sur cet empoisonnement qui dure depuis 50
ans maintenant et pour de nombreuses décennies encore.

Seule la mobilisation conjointe des citoyens, des forces sociales, des partis politiques et des élus pourra contraindre l’Etat à véritablement prendre ses responsabilités dans ce dossier.

Bilan carbone, évaluer pour agir !

Le Bilan Carbone est un outil de comptabilisation servant à mesurer l’ensemble des émissions, directes et indirectes, de Gaz à Effet de Serre (GES) d’une personne ou d’une organisation. Vous saurez quelles sont vos activités qui ont le plus d’impact.

Plusieurs tests existent en ligne, pour comptabiliser votre impact en répondant à des questions simples sur:

  • vos moyens de transport
  • votre consommation alimentaire
  • votre logement
  • vos usages numériques.

Comment calculer son empreinte carbone ?

Avez-vous déjà tâché de quantifier la quantité d’émissions de CO2 dont vous êtes à l’origine ? Pour faciliter cette démarche, l’agence de la transition écologique Ademe (Agence de l’environnement et de la maîtrise de l’énergie) a mis en place Nos GEStes Climat, un simulateur visant à déterminer son impact carbone en fonction de son mode de vie.

Pour en savoir plus, tendez vous sur le site demarchesadministratives.fr 

Le Dr Jean-Marie Flower en a developpé un spécifiquement pour la Guadeloupe et nos usages. À vos stylos !

DÉCLARATION POLITIQUE FINALE – Kongré nasyonal ANG, 10 Juiyé 22

Considérant l’urgence de la situation sociale et économique de la Guadeloupe et constatant le manque de courage récurrent de la classe politique aux affaires, l’ANG se fixe pour objectif prioritaire de sortir la Guadeloupe du statut d’assimilation. Il faut absolument, et dans les meilleurs délais, que la Guadeloupe soit dotée d’une spécificité législative lui permettant de voter et de choisir les lois qui soient bénéfiques à la préservation de sa terre et de son peuple, à son développement économique et social au bénéfice du plus grand nombre. Il est urgent de sortir de l’irresponsabilité institutionnelle qui crée de l’irresponsabilité à tous les niveaux de la société. En tant que peuple majeur, dans notre rapport à la France, nous devons remplacer les liens de domination par des liens de coopération.

L’ANG refuse toute compromission « institutionnelle » : elle rejette, par avance, toute prétendue « domiciliation du pouvoir » qui ne serait que lélé-pou-gaga-vwè, sans compétences propres et sans maitrise fiscale et politique de notre destinée. Nous nous battons pour un réel pouvoir politique qui s’appuie sur l’existence et la reconnaissance de la Nation guadeloupéenne.

Par conséquent, l’ANG réaffirme haut et fort son objectif de prise du pouvoir politique et donc de participation à toutes les échéances électorales dès lors que notre analyse du moment estimera que ces élections sont un moyen de faire avancer notre lutte globale et de favoriser notre prise du pouvoir politique.

L’ANG rappelle que cet objectif ne peut être atteint par une seule organisation, elle s’emploiera donc à l’unification du camp progressiste et nationaliste et à l’unité du peuple guadeloupéen, conditions incontournables pour l’émergence politique et institutionnelle de la Nation guadeloupéenne.

L’ANG continuera son combat contre toutes les idéologies racistes, venues de France ou d’ailleurs qui souhaitent, avec la complicité de compatriotes opportunistes, s’enraciner dans notre Terre.

Considérant notre positionnement géographique, l’ANG s’engage à ancrer ses actions dans notre contexte géographique caribéen. L’ANG luttera contre tous les préjugés et ignorance qui visent nos voisins naturels et s’attachera à développer des relations de coopération fraternelle avec les autres pays de la Caraïbe.

Considérant les dangers qui guettent notre environnement naturel soumis au réchauffement climatique, à la pression des activités humaines mais aussi compte tenu des dangers de la spéculation foncière, l’ANG s’engagera dans toutes les actions de préservation de notre environnement naturel, et exigera que des législations contraignantes protègent ce bien commun pour les générations futures.

Considérant l’état de santé alarmant de notre peuple et notre forte dépendance alimentaire, l’ANG mettra en œuvre toute action, toute proposition politique nous permettant de prévenir les maladies chroniques, d’améliorer l’état sanitaire de notre population et d’atteindre la souveraineté alimentaire. Considérant la situation sociale et dans une visée émancipatrice et responsable, l’ANG soutiendra les combats qui vont dans le sens de l’intérêt général et qui permettent des avancées sociales, tout en affirmant que l’épanouissement du plus grand nombre reste le but ultime. Cet épanouissement doit reposer sur un développement économique autocentré et sur nos ressources propres, aussi l’ANG appelle d’ores et déjà ses militants et l’ensemble du peuple guadeloupéen à se mobiliser autour de la constitution d’un fonds d’investissement permettant la prise du pouvoir économique.

Ondòt son sonné

Sé son a émansipasyon é rèsponsabilité ki ka sonné,

Nou ka konstwi Gwadloup.

MoMaké

Comme il fallait s’y attendre de la part d’un État toujours plus centralisateur, la composition du Gouvernement Borne 2 illustre une parfaite surdité aux problématiques criantes de nos territoires.

Cela au moment où certains élus des colonies françaises réclament, à travers l’appel de Fort-de-France, davantage d’autonomie décisionnelle.

Cela au moment où certains de nos élus, ici en Guadeloupe se sont bien fourvoyés pour servir de relais et promouvoir ce pouvoir néocolonial incarné par Emmanuel Macron.

Néanmoins, la composition de ce gouvernement, comme les précédents, apparait comme un message clair pour nous-mêmes : aucun salut ne viendra de ces ministères ou secrétariat d’État, sé lèspwa a malpapay.

Aucun processus vers une autodétermination, voire une timide domiciliation du pouvoir ne peut avoir d’effets s’il n’est pas pensé d’abord ici. À l’heure où un 17eme congrès est évoqué, il incombe à la classe politique soutenant la politique d’Emmanuel Macron et plus globalement à l’ensemble des politiques Guadeloupéens d’avoir le courage d’entamer véritablement cette évolution plutôt qu’une énième déclaration d’intention. Aux politiques, nous disons : las pléré zyé sèk !

L’ANG veut résolument incarner ce courage politique. Drapo an-nou pé ké janmen an pòch an-nou : onsèl solisyon sé konté si noumenm avè noumenm.
Ce dimanche 10 juillet, l’ANG réuni en Congrès politique rappellera ce message clair et ses prochaines orientations.

Annou woté pyé an-nou an vyé soulyé !

PLAN STRATÉGIQUE POU NASYON GWADLOUP VANSÉ

Conférence de presse du 20 mai 2022

Jarry, Baie-Mahault

 

« QUE FAUT-IL FAIRE POUR QUE LA GUADELOUPE DEVIENNE UNE NATION ÉMANCIPÉE ET RESPONSABLE ? COMMENT PASSER D’UNE POSITION DE SUBORDINATION À DES INTÉRÊTS EXOGÈNES À UN ÉPANOUISSEMENT ENDOGÈNE ? »

L’urgence de l’ANG est que les Guadeloupéens usent des moyens à leur disposition pour changer durablement et radicalement notre situation. Que nous puissions maitriser nos destins et faire face aux enjeux : hausse considérable des prix pour les ménages, les menaces face au coût de l’énergie et donc de l’impact pour la production locale, une véritable transition vers la souveraineté alimentaire mais aussi avoir les moyens de gérer l’organisation de la santé et donc les crises sanitaires comme les risques naturels.

Le résultat des dernières élections ont montré une défiance sans précédent envers le gouvernement français et les élus qui les représentent ici. Ce vote qui passe d’un extrême à l’autre est aussi l’expression d’une impuissance à se construire, à régler les problématiques auxquelles nous faisons face (en particulier pendant la crise) à porter l’espoir pour les générations futures. Une impuissance qu’exprime une société déboussolée où les chiffres de la criminalité repartent à la hausse, les accidents sont de plus en plus nombreux et les conflits sociaux non résolus. Une impuissance face notre incapacité à construire un projet commun.

L’ANG ainsi que ses partenaires proposent une série de rencontres où seront détaillés les enjeux politiques, où les réflexions seront mises en commun pour construire une stratégie avec un fil conducteur : émancipation et responsabilité.

L’ANG ainsi que ses partenaires proposent une série de rencontres où seront détaillés les enjeux politiques, où les réflexions seront mises en commun pour construire une stratégie avec un fil conducteur : émancipation et responsabilité.

  •  Crise sanitaire, crise climatique, crise géopolitique : Nou mélé oben sé on chans pou nou adapté ?
  •  Des recettes qui diminuent, l’octroi de mer indexé uniquement sur la consommation, comment orchestrer, financer et maîtriser l’action publique ?
  • Comment financer notre responsabilité politique ?
  • Une population globalement en mauvaise santé, une crise sanitaire mal vécue, des déserts médicaux et une nécessaire gouvernance locale à inventer… quelle politique de santé       pour la Guadeloupe ?
  • Face au défi démographique, quelle place de la diaspora ? Comment comprendre et enrayer le départ massif de la jeunesse?
  • Défi culturel guadeloupéen, devenir enfin ce que nous sommes?
  • Comment arriver à la souveraineté alimentaire ?

OBJECTIFS: L’objectif de ce plan est de remettre au coeur des enjeux politiques, la société guadeloupéenne: son développement, son avenir. Sortir d’une personnalisation du pouvoir qui conduit à des confrontations stériles. Ce n’est qu’en changeant radicalement les règles que nous pourrons avoir des résultats différents. Nous avons la sensation de vivre au rythme des décisions extérieures, sans avoir les ressorts pour maîtriser notre destinée.

Ces rencontres ont pour objectifs :

– ÉCLAIRER :

– Sur nos possibilités d’action, aujourd’hui ainsi que sur les scenarii envisageables dans notre cas.

– Expliquer à la population les enjeux et intéresser aux questions de société

– Fédérer autour de l’idée de la Nation guadeloupéenne émancipée.

– Impliquer le plus grand nombre dans les réflexions: partis politiques, universitaires, élus, citoyens.

– PROPOSER :

– Elaborer des propositions innovantes et chiffrées.

– Proposer des indicateurs permettant d’évaluer le cheminement

– Publier des analyses politiques pour influencer les prises de décisions locales.

CALENDRIER: Nous avons souhaité dans la première phase de ce plan d’ouvrir ces espaces d’échanges, de débats, de rencontres avec les partenaires de l’ANG, les experts du territoire, les acteurs. Cette première phase débouchera sur une étape de cadrage et de planification autour des thématiques prioritaires qui auront émergé.

CONTACTS:

kontak@angwadloup.com

www.angwadloup.com

 

 

 

 

SOUTIEN À DENIS DELOUMEAUX ET AUX PERSONNELS SUSPENDUS

Vingt jours que Denis Deloumeaux est entré en grève de la faim. Vingt jours de quasi indifférence. Vingt jours sans dialogue.

De par le monde, les restrictions dues au COVID sont allégées voire totalement levées tandis qu’en Guadeloupe le personnel hospitalier subit une répression cruelle et inédite. À l’aune des différents scrutins électifs, le cadeau électoral que représente la fin du pass vaccinal ne fait que marginaliser encore plus les soignants qui se retrouvent maintenant comme l’un des rares corps de métier soumis à l’obligation vaccinale.

L’ANG appelle à faire preuve d’humanité face à la situation de Mr Deloumeaux avant qu’un drame ne survienne. Ce cadre administratif qui sert depuis près de 30 ans le service public ne peut sacrifier sa vie face au maintien d’une position dogmatique et unilatérale sur le vaccin.

L’ANG apporte tout son soutien à Mr Denis Deloumeaux et à tout le personnel suspendu et appelle à ce qu’un moratoire soit mis en place au plus vite concernant la situation des personnels en Guadeloupe.

À PROPOS

L’Alyans Nasyonal Gwadloup est un mouvement politique ET citoyen, regroupant à la fois des autonomistes et des indépendantistes, tous unis sous la bannière du nationalisme.

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