Un chemin d’émancipation
PROPOS LIMINAIRE
La commission mixte ad hoc en charge des travaux préparatoires du congrès des élus départementaux et régionaux et des maires, par le biais de son Président Guy LOSBAR, a sollicité la contribution de l’ANG dans le cadre de ses travaux préparatoires du CIOM (Comité Interministériel des Outre-mers). Nous en prenons acte et malgré le délai très contraint, nous vous adressons notre position.
Comme vous le savez, notre position au sujet de l’évolution politique de notre pays est claire : la situation coloniale que connaît la Guadeloupe est un obstacle au développement harmonieux des hommes, des femmes et du territoire.
La lecture des préconisations de la Commission ne nous paraît pas de nature à répondre à l’urgence de la situation de la Guadeloupe. Certaines mêmes nécessitent une autorité politique en capacité de décider sans pourtant que l’hypothèse d’un changement de cadre ne soit évoquée. Il semble plutôt qu’il s’agisse d’un souhait de plus d’intervention de l’Etat.
Pourtant, il y a urgence à répondre aux attentes de la population, ce qui n’est pas possible dans le cadre du système politique actuel.
Il est évident qu’il nous faudrait une autorité politique dotée d’une capacité de décider. Pourtant, congrès après congrès (déjà 16) et en contradiction avec la résolution votée à une large majorité en 2019 déclarant « demander au Gouvernement de réviser la Constitution afin de doter la Guadeloupe d’une loi organique pour tenir compte de sa situation spécifique et singulière, tant au niveau de la responsabilité politique dans l’exercice des compétences, que de l’organisation administrative et territoriale, notamment dans les domaines de la politique publique de l’emploi, du développement économique et humain, de la fiscalité, de l’urbanisme et de l’environnement », la classe politique, d’une manière générale, se déclare pour le maintien de ce statu quo.
Un statu quo où l’application automatique du droit commun, nous condamne essentiellement à négocier des adaptations à la marge des législations. Actuellement, la règle est le recours systématique aux dérogations.
Pour la défense de nos intérêts, nous devons disposer de notre propre statut (sui generis).
Il est temps pour la Guadeloupe de suivre son chemin d’émancipation.
Asé bat dèyè!
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