Auteur/autrice : Jules

Affaire drapeau guadeloupéen : Alexandre Rochatte contre nos couleurs, la Guadeloupe a choisi !

Affaire drapeau guadeloupéen : Alexandre Rochatte contre nos couleurs, la Guadeloupe a choisi !

Le drapeau guadeloupéen a été hissé sur le mât de la préfecture de la Guadeloupe à Basse-Terre dans la nuit du 25 au 26 octobre 2021 en lieu et place du drapeau français. Ne se contentant pas d’un communiqué dénonçant ce que la loi française pourrait assimiler à un délit, Alexandre Rochatte a affirmé que notre Rouge-Jaune-Vert était une «emblème communautariste».

Le préfet de Guadeloupe est un récidiviste car c’est ce même argument de « séparatisme » et de
« communautarisme » qu’il avait utilisé pour refuser l’ouverture d’une école panafricaniste ici en Guadeloupe, terre majoritairement constituée d’afro-descendants. La répétition par Alexandre Rochatte de termes non appropriés confine au moins à l’ignorance crasse ou pire, à la bêtise, deux caractéristiques incompatibles avec sa fonction.

Répéter des éléments de langage niant la réalité qu’il a sous les yeux est désormais inutile : le drapeau proposé par l’UPLG est devenu le drapeau de la Guadeloupe. Il suffit de voir le nombre d’associations culturelles, de groupements politiques, de chanteurs, de personnalités, de ligues sportives, de jeunes, d’élèves, d’étudiants arborant fièrement nos couleurs.

Faire semblant de ne pas voir qu’il n’y a en Guadeloupe qu’un seul danger communautaire est inutile. Ce danger est celui de la minorité immigrée de France hexagonale arborant sa consanguinité ethno-sociale dans des ghettos monocolores, des zones dans lesquelles les autochtones ne sont pas les bienvenus, des réseaux professionnels excluant nos jeunes formés, les condamnant de plus en plus souvent à l’exil.

Ignorer l’histoire du lieu où il se trouve relève de l’ignorance. Notre drapeau s’est nourri du sang et la sueur de nombreux militants et de nombreuses luttes sociales qui ont permis à notre peuple d’affirmer sa singularité.

Nous accuser de « communautarisme » et ne pas voir la poutre de drapeaux breton, corse, basque, occitan, kanak, polynésien bien présents dans l’œil de la république française relève d’un bien curieux tropisme.

Quel que soit ce que l’on pense du contenu de cette action-drapeau, il est de notre devoir de répondre à l’insulte préfectorale, surtout que l’adhésion à ce drapeau est grandissante, depuis longtemps.

Nous appelons d’ores et déjà les organisations politiques, les élus et en 1er lieu les présidents des collectivités majeures Ary Chalus et Guy Losbar, les maires, à nous rassembler afin d’adopter définitivement, le drapeau guadeloupéen. Comme chez nos voisins Guyanais par exemple, nos bâtiments publics verront alors flotter, avec fierté, notre Rouge-Jaune-Vert étoilé.

Le Boula

« Non, Sébastien Lecornu ne vient pas aider les soignants de Guadeloupe! « 

Présenter cette venue comme une faveur est une lecture erronée de la réalité. Le Ministre de l’Outremer ne peut que venir constater l’échec d’une gestion centralisée de la pandémie, constater la rupture de confiance des citoyens guadeloupéens spectateurs chaque semaine d’une mise en scène hasardeuse montrant le Préfet et la Directrice de l’ARS esseulés dans un exercice paternaliste. Le ministre ne peut que constater que pour la 4ème fois la gestion de la circulation et du protocole imposé aux voyageurs est inefficace.

L’ANG exhorte tous les responsables politiques guadeloupéens à faire preuve de responsabilité et profiter de ce passage pour sortir des déclarations protocolaires et cordiales et prendre des décisions fortes en ce qui concerne l’organisation de la santé en Guadeloupe.

C’est la 4ème fois que des mesures drastiques sont prises en urgence. Elles contraignent la population, l’économie et dès qu’il y a une accalmie, le protocole défaillant concernant les voyageurs reprend jusqu’à la hausse des chiffres conduisant à des mesures drastiques d’urgence. Cela fait 18 mois que la menace de ce virus existe. Cela fait 18 mois d’imprécation et de culpabilisation. 18 mois que les personnels de santé ne sont pas écoutés, ni sollicités dans les instances prévues à cet effet, il n’y a même pas un comité scientifique local consulté par l’ARS et les réseaux de santé ne sont pas partie prenante des actions.

Le résultat est sans appel : une mortalité exceptionnelle et une rupture de confiance totale de la population.

Les chiffres des Territoires d’Outre-mer qui ont pu s’organiser sont sans appel :
– St Barth
10.124 habitants – 331 cas – 2 décès – 68.5% de vaccinés

– Wallis & Futuna
15.289 habitants – 459 cas – 14 décès – 30.5% de vaccinés

– Nouvelle Calédonie
287.800 habitants – 134 cas – 0 décès – 21.9% de vaccinés

– St Pierre & Miquelon
5.889 habitants – 30 cas – 0 décès – environ 70% de vaccinés

– Guadeloupe
387.629 habitants – 21.125 cas – 283 décès (au 2 août) – 21.4% de vaccinés

Combien de morts de plus faudra-t-il pour que nous sortions de ce mépris institutionnalisé pour aller vers des réponses construites, efficaces et concertées avec ceux qui doivent les appliquer ? Combien de fois les élus, les médecins, les professionnels de santé, ont-ils été consultés pour mettre en place une vraie politique de santé Covid concertée, prenant en compte la sociologie de la Guadeloupe, les comorbidités,l’histoire et ses meurtrissures encore à vif ? Combien de fois l’avis et l’aval des professionnels locaux au contact de la patientèle ont-ils été pris en compte dans les décisions souvent contre-productives qui ont été mises en place ?

Oui, il en va de la responsabilité de tous: celles des citoyens mais aussi celles des responsables appelés à les protéger, plutôt que les culpabiliser.

Cette pandémie ne fait que mettre en exergue un vrai problème de conception, de mise en œuvre du service public et la nécessaire régionalisation des politiques publiques. La gestion des crises du Zika, du Chikungunya, les suivis des malades de cancer (20% des femmes guadeloupéennes atteintes de cancer du sein le découvrent trop tard), les taux des maladies chroniques alarmants sont autant de preuves de son inefficacité. Cette posture de l’Etat est source de difficulté, il est temps de sortir de ce cadre d’un état fouettard, centralisé à une gestion efficace, adaptée, concertée avec les parties prenantes en Guadeloupe.

CONTACT PRESSE : kontak@angwadloup.com

Lettre ouverte aux parlementaires de Guadeloupe

Mme Justine BÉNIN, Députée
Mr Olivier SERVA, Député
Mr Max MATHIASIN, Député
Mme Hélène VAINQUEUR-CHRISTOPHE, Députée
Mme Victoire JASMIN, Sénatrice
Mr Dominique THÉOPHILE, Sénateur 
Mr Victorin LUREL, Sénateur

Chers parlementaires,

Depuis le mois de décembre, l’Alyans Nasyonal Gwadloup alerte sur la gestion de la crise sanitaire en Guadeloupe. Les décisions prises unilatéralement par les services de l’Etat français conduisent à démobiliser la population, autant que le personnel soignant et à une perte de confiance dans la parole des institutions. Depuis cette date, nous indiquons qu’il est nécessaire de prévoir un protocole clair et lisible, pour éviter les périodes de fermeture drastique, mettant à mal l’activité économique, suivies par des périodes de grande ouverture où les voyageurs arrivent en masse sans quarantaine, entrainant de nouvelles vagues dans les semaines qui suivent.

Nous rappelons sans cesse que notre système de santé ne pourra pas faire face à une nouvelle vague de contaminations et d’hospitalisation. Il faut donc limiter l’importation du virus, et surtout la circulation des variants. D’autant que nous sommes un territoire archipélique et non un territoire continental, avec un climat tropical différent d’un pays européen. Ainsi, des mesures applicables en France ne peuvent être appliquées sans adaptation en Guadeloupe. C’est ainsi que les pays voisins ont su mettre en place des protocoles raisonnés, tenant compte de la population à protéger, de l’économie à sauvegarder et d’une destination à promouvoir dans un contexte difficile. Tous les efforts doivent être réalisés en concertation avec l’ensemble des acteurs locaux, décidés sur place et non téléguidés depuis Paris.

Un protocole clair permet de définir les règles d’accès à notre territoire et doit être applicable à tous : résidents, visiteurs affinitaires, touristes, officiels. Ces propositions sont restées lettre morte, malgré nos relances, malgré notre participation au Forum de la Santé de la Région Guadeloupe. Ainsi, aujourd’hui les voyageurs ne sont peu ou pas tracés, le respect de la quarantaine « conseillée » n’est pas vérifié, la validité des tests PCR jusqu’alors très facilement falsifiables n’est pas assurée.

Dans quelques jours, les parlementaires que vous êtes seront invités à se prononcer sur la décision du chef de l’Etat français de rendre la vaccination obligatoire pour un certain nombre de professions mais aussi sur l’application du pass sanitaire. Il nous semble nécessaire de vous indiquer que ces deux décisions nous semblent être clairement préjudiciables pour les citoyens guadeloupéens.

Ces décisions, en particulier le pass sanitaire, demandent aux commerçants guadeloupéens déjà largement impactés par la crise, les fermetures, les couvre-feux de se substituer à la force publique pour assurer le contrôle de leur clientèle. En plus de l’aspect logistique, et des ressources nécessaires pour mener à bien cette mission, c’est fondamentalement inacceptable de les soumettre à un tel chantage économique en faisant peser sur eux la menace de lourdes amendes et de prisons. Cela conduira inévitablement à une société de contrôle et de conflits permanents tout en discriminant une partie de la population.

De même, l’obligation vaccinale assortie d’un chantage économique, est tout simplement contreproductive dans un contexte économique contraint et où la défiance est à son paroxysme. Nous vous demandons d’avoir le courage nécessaire pour qu’enfin la gestion de la crise s’appuie sur la démocratie sanitaire en Guadeloupe en permettant aux différents acteurs concernés de s’impliquer et de trouver les réponses adaptées au territoire. Depuis Février 2020, nous subissons collectivement cette gestion unilatérale et les effets qui s’en font ressentir.

MoMaké

Suite aux dernières déclarations gouvernementales, l’ANG s’oppose aux sanctions qui pèsent sur les salariés du secteur de la santé et comprend l’émoi suscité par l’obligation vaccinale. Ces personnels, déjà très éprouvés par la crise sanitaire que nous traversons, crise accentuée par des politiques de santé publique touchant particulièrement les populations fragiles, se trouvent aujourd’hui contraints brutalement par ces nouvelles mesures. Le chantage économique envers les travailleurs qui exercent déjà dans des conditions difficiles et qui attendent toujours des revalorisations à la hauteur de leur mission, n’est pas acceptable. Ce changement dans la doctrine gouvernementale ne fait que renforcer la défiance en direction des pouvoirs publics, rendant inaudible tout discours officiel. C’est par l’information, la pédagogie et la démonstration que l’adhésion s’acquière.

Au moment où l’hôpital est désossé par un ultra libéralisme plus mortifère pour l’homme et la planète que le COVID 19, où la santé n’est pensée qu’en terme de rentabilité, il nous paraît nécessaire d’obtenir lits, moyens matériels et personnels supplémentaires pour l’hôpital, au lieu de culpabiliser les professionnels pour masquer les insuffisances de la puissance publique.

Au moment où nous assistons à une reprise épidémique et que le vaccin est l’une des solutions possibles pour freiner les conséquences de celle-ci en espérant une immunité collective, force est de constater que notre population affiche un taux de couverture vaccinale très faible, en raison de son inquiétude. A contrario, nos voisins caribéens qui comptabilisent beaucoup moins de décès que la Guadeloupe et la Martinique, n’hésitent pas à se faire vacciner. Par conséquence, l’ANG estime que le maintien des gestes barrières, l’entrée contrôlée sur notre territoire avec des mesures de septaine obligatoire pour tous les arrivants sont autant de mesures à prendre pour nous protéger.

Au moment où le pass sanitaire, tel qu’il est présenté, obligera les restaurateurs, les caissiers, les commerçants à contrôler leur clientèle sous peine de lourdes sanctions, l’ANG s’oppose à ce qui nous conduira à une société de flicage et de suspicion.

L’ANG appelle également les Guadeloupéens à faire le nécessaire pour s’occuper de leur santé tant en termes d’alimentation, d’hygiène de vie et d’activité physique et de limiter les risques d’exposition au virus. L’ANG soutient fermement les personnels de santé, de l’éducation et toutes les professions stigmatisées. L’ANG appelle au respect du libre choix de soin, au principe de non discrimination et à une véritable démarche concertée avec les professionnels concernés.

MoMaké : vaccination obligatoire

 

Pointe-à-Pitre, le 13 juillet 2021

 

L’ANG s’oppose à la mise en place de la vaccination obligatoire, comme le but ultime de la politique sanitaire mise en place par le gouvernement français, avec l’objectif de faire repartir l’économie « comme avant ».

En tenant compte du caractère insulaire de la Guadeloupe, l’ANG a dès le mois de décembre écrit un protocole pour l’entrée de visiteurs sur le territoire, afin de protéger les Guadeloupéens. En ce sens, il n’est pas acceptable de faire croire que seule la vaccination est la solution contre le Covid 19, alors même que depuis mars 2020, les gestes barrières, le port du masque sont autant d’habitudes prises par les Guadeloupéens et qui les ont protégés, alors même que les variants causent une reprise de l’épidémie dans des pays dont la majorité de la population est pourtant vaccinée. La stigmatisation et le chantage à l’encontre des personnels de santé qui ont toujours été en première ligne, malgré les défaillances des pouvoirs publics ne sont pas acceptables, non plus. Est-il utile de rappeler que l’amélioration du système de santé qui a été délaissé, l’utilisation des antiviraux naturels, le renforcement des défenses immunitaires sont autant d’axes de la solution globale.

Le vaccin est un acte qui doit respecter le libre choix de l‘individu, en particulier les vaccins utilisant la technologie nouvelle de l’ARN messager. Pour cela, encore faut-il avoir et être en mesure de comprendre les informations qui permettent de mesurer le bénéfice/risque et de faire un choix éclairé. Cette situation montre cependant à quel point la défiance vis-à-vis de la parole officielle, vis-à-vis de la parole scientifique est vivace. Ceci est le symptôme d’une crise profonde du vivre ensemble et de l’analyse critique qui se traduit par le fleurissement de théories complotistes, relayées par les réseaux sociaux qui font un mal certain à la possibilité de raisonner et d’analyser en sachant distinguer les données scientifiques objectives de ce qui relève des croyances et des manipulations.

À cet égard, nous appelons les Guadeloupéens à faire preuve de sens critique, à se rappeler que les vaccins ont permis de sauver bien des vies et l’éradication de certaines maladies. Ainsi le bénéfice /risque doit être mesuré par chacun en fonction de son état de santé, de son mode de vie. Nous devons nous regarder et regarder notre pays avec nos propres yeux et aussi comprendre que le « monde d’après » reste à inventer. En tout cas, il ne pourra plus être uniquement une course à la croissance et à l’augmentation sans fin de la productivité au détriment de la santé globale des hommes, des êtres vivants et de la planète. Il nous reste à nous ré- inventer et à trouver des modes de vie où nous ne détruisons pas notre environnement mais où nous sommes en équilibre avec lui. C’est la seule manière de lutter pour contrôler ces pandémies fulgurantes amenées par la mondialisation.

À PROPOS

L’Alyans Nasyonal Gwadloup est un mouvement politique ET citoyen, regroupant à la fois des autonomistes et des indépendantistes, tous unis sous la bannière du nationalisme.

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