Auteur/autrice : Jules

Un chemin d’émancipation

Un chemin d’émancipation

 

PROPOS LIMINAIRE

La commission mixte ad hoc en charge des travaux préparatoires du congrès des élus départementaux et régionaux et des maires, par le biais de son Président Guy LOSBAR, a sollicité la contribution de l’ANG dans le cadre de ses travaux préparatoires du CIOM (Comité Interministériel des Outre-mers). Nous en prenons acte et malgré le délai très contraint, nous vous adressons notre position.

Comme vous le savez, notre position  au sujet de l’évolution politique de notre pays est claire : la situation coloniale que connaît la Guadeloupe est un obstacle au développement harmonieux des hommes, des femmes et du territoire.

La lecture des préconisations de la Commission ne nous paraît pas de nature à répondre à l’urgence de la situation de la Guadeloupe. Certaines mêmes nécessitent une autorité politique en capacité de décider sans pourtant que l’hypothèse d’un changement de cadre ne soit évoquée.  Il semble plutôt qu’il s’agisse d’un souhait de plus d’intervention de l’Etat.

Pourtant, il y a urgence à répondre aux attentes de la population, ce qui n’est pas possible dans le cadre du système politique actuel.

Il est évident qu’il nous faudrait une autorité politique dotée d’une capacité de décider. Pourtant, congrès après congrès (déjà 16) et en contradiction avec la résolution votée à une large majorité  en 2019  déclarant « demander au Gouvernement de réviser la Constitution afin de doter la Guadeloupe d’une loi organique pour tenir compte de sa situation spécifique et singulière, tant au niveau de la responsabilité politique dans l’exercice des compétences, que de l’organisation administrative et territoriale, notamment dans les domaines de la politique publique de l’emploi, du développement économique et humain, de la fiscalité, de l’urbanisme et de l’environnement », la classe politique, d’une manière générale, se déclare pour le maintien de ce statu quo.

Un statu quo où l’application automatique du droit commun, nous condamne essentiellement à négocier des adaptations à la marge des législations. Actuellement, la règle est le recours systématique aux dérogations. 

Pour la défense de nos intérêts, nous devons disposer de notre propre statut (sui generis).
Il est temps pour la Guadeloupe de suivre son chemin d’émancipation. 
Asé bat dèyè!

LIRE L’INTÉGRALITÉ DU DOCUMENT

 

APPEL A LA MOBILISATION CITOYENNE ET POLITIQUE POUR UN REGLEMENT POLITIQUE DU CRIME CHLORDECONE

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« Disons n’y a lieu à suivre contre quiconque des faits de crime d’empoisonnement;
Disons n’y a lieu à suivre contre quiconque des faits d’administration de substances nuisibles;
Disons n’y a lieu à suivre contre quiconque des faits de risques causés à autrui;
Disons n’y a lieu à suivre contre quiconque des faits de faits de tromperie sur les qualités
substantielles et les risques inhérents à l’utilisation des marchandises;
Disons n’y a lieu à suivre contre quiconque de ces chefs… »

Un non lieu pour un crime de masse: ou vwèy, ou pa vwèy

Après 17 ans de procédure, des centaines de pièces et de témoignages, les preuves du crime qu’on peut difficilement mettre en doute, c’est par ces mots que les juges ont rendu une
ordonnance de non-lieu le 2 janvier 2023. Ces quelques phrases sonnent avec une violence certaine pour les Guadeloupéens et Martiniquais, puisque les personnes, organisations qui ont demandées et accordé ces dérogations sont connues. La justice par une application littérale des textes et en prenant son temps les épargne. Ce déni de justice fait légitimement se lever le vent de la colère. Une colère sourde qui menace d’exploser.

Peut-être alors la raison politique émergera.

Nou péké rété la ka gadé sa, ni pèp annou nil é politik

Néanmoins, cette décision sonne aussi comme un électrochoc. Si cette procédure menée aujourd’hui essentiellement par des citoyens n’aboutit pas … que se passera-t-il ? Pour l’ANG, le combat ne peut reposer que sur la bonne volonté de citoyens, de bénévoles, d’avocats souvent bénévoles. La question des indemnisations, des réparations mais aussi de l’endiguement de cette pollution de masse est éminemment politique. Elle engage de fait la responsabilité de l’État, car auteur de la décision de prorogation de l’utilisation sur nos sol de la molécule déjà interdite ailleurs.

I pa té bon pou yo mé ié té bon pou nou.

Mais elle engage aussi nos responsables politiques de tous niveaux. Nous constatons que jusqu’ici ils ont été pour e moins timorés face à l’Etat français, mais peut-être que l’électrochoc les atteint aujourd’hui.

Pour l’ANG, il nous semble nécessaire et urgent que les responsables de chaque collectivité, mairie, députés et sénateurs puissent agir sans attendre que la Justice se prononce, que l’ARS
produise sa prochaine campagne de communication.

Sacraliser le processus de réparation pour les victimes et de réhabilitation de la nature

Ainsi, après 4 plans Chlordécone dont la majorité du budget s’attache à des opérations de communication souvent culpabilisantes et désastreuses pour les petits producteurs locaux, il reste
beaucoup à faire : des études épidémiologiques d’envergure, des opérations de dépollution, l’indemnisation des victimes, des programmes de soutien aux enfants souffrants de troubles cognitifs, des couples souffrant de baisses de fertilité.

Mais déjà des opérations immédiatement opérantes doivent être mises en oeuvre, telles que :

  • La fourniture en charbon actif pour le traitement de l’eau….

Il est en effet inconcevable que les guadeloupéens par leurs collectivités paient un surcoût (le charbon coute très cher et dure moins longtemps qu’en France) pour une pollution dont sont responsables, l’État d’une part, les commanditaires et les producteurs de Chlordécone de l’autre.

Ces opérations doivent être intégralement prises en charge par l’État.

  • La mise en place et le financement de filières de dépollution

Depuis une dizaine d’année des chercheurs guadeloupéens ont produit des études prometteuses sans qu’aucune politique ambitieuse ne prenne ces questions à bras le corps.

  • La sanctuarisation des terres agricoles non « chlordeconnées »

La Guadeloupe a pu, grâce aux mobilisations paysanne des années 1970, organiser une répartition des terres plus juste, et conserver une partie.

La préservation des terres non polluées à destination des activités agricoles doit devenir une priorité.

  • La reconnaissance définitive et inaliénable de toutes les victimes

Pour ce faire, elle doit être figées dans la loi, à l’instar de la Loi Morin relative à l’indemnisation des victimes des essais nucléaires française dans le Sahara algérien et en Polynésie française.

  • L’adoption d’une législation protégeant les populations des écocides

Elle devra est une priorité afin qu’aucun vide juridique ou délai de prescription ne puissent épargner des responsables de ce type de crime.

A ces fins, l’Alyans Nasyonal Gwadloup a participé activement à la création du LYANNAJ POU DÉPOLIYÉ GWADLOUP afin qu’un front voit le jour sur cet empoisonnement qui dure depuis 50
ans maintenant et pour de nombreuses décennies encore.

Seule la mobilisation conjointe des citoyens, des forces sociales, des partis politiques et des élus pourra contraindre l’Etat à véritablement prendre ses responsabilités dans ce dossier.

DÉCLARATION POLITIQUE FINALE – Kongré nasyonal ANG, 10 Juiyé 22

Considérant l’urgence de la situation sociale et économique de la Guadeloupe et constatant le manque de courage récurrent de la classe politique aux affaires, l’ANG se fixe pour objectif prioritaire de sortir la Guadeloupe du statut d’assimilation. Il faut absolument, et dans les meilleurs délais, que la Guadeloupe soit dotée d’une spécificité législative lui permettant de voter et de choisir les lois qui soient bénéfiques à la préservation de sa terre et de son peuple, à son développement économique et social au bénéfice du plus grand nombre. Il est urgent de sortir de l’irresponsabilité institutionnelle qui crée de l’irresponsabilité à tous les niveaux de la société. En tant que peuple majeur, dans notre rapport à la France, nous devons remplacer les liens de domination par des liens de coopération.

L’ANG refuse toute compromission « institutionnelle » : elle rejette, par avance, toute prétendue « domiciliation du pouvoir » qui ne serait que lélé-pou-gaga-vwè, sans compétences propres et sans maitrise fiscale et politique de notre destinée. Nous nous battons pour un réel pouvoir politique qui s’appuie sur l’existence et la reconnaissance de la Nation guadeloupéenne.

Par conséquent, l’ANG réaffirme haut et fort son objectif de prise du pouvoir politique et donc de participation à toutes les échéances électorales dès lors que notre analyse du moment estimera que ces élections sont un moyen de faire avancer notre lutte globale et de favoriser notre prise du pouvoir politique.

L’ANG rappelle que cet objectif ne peut être atteint par une seule organisation, elle s’emploiera donc à l’unification du camp progressiste et nationaliste et à l’unité du peuple guadeloupéen, conditions incontournables pour l’émergence politique et institutionnelle de la Nation guadeloupéenne.

L’ANG continuera son combat contre toutes les idéologies racistes, venues de France ou d’ailleurs qui souhaitent, avec la complicité de compatriotes opportunistes, s’enraciner dans notre Terre.

Considérant notre positionnement géographique, l’ANG s’engage à ancrer ses actions dans notre contexte géographique caribéen. L’ANG luttera contre tous les préjugés et ignorance qui visent nos voisins naturels et s’attachera à développer des relations de coopération fraternelle avec les autres pays de la Caraïbe.

Considérant les dangers qui guettent notre environnement naturel soumis au réchauffement climatique, à la pression des activités humaines mais aussi compte tenu des dangers de la spéculation foncière, l’ANG s’engagera dans toutes les actions de préservation de notre environnement naturel, et exigera que des législations contraignantes protègent ce bien commun pour les générations futures.

Considérant l’état de santé alarmant de notre peuple et notre forte dépendance alimentaire, l’ANG mettra en œuvre toute action, toute proposition politique nous permettant de prévenir les maladies chroniques, d’améliorer l’état sanitaire de notre population et d’atteindre la souveraineté alimentaire. Considérant la situation sociale et dans une visée émancipatrice et responsable, l’ANG soutiendra les combats qui vont dans le sens de l’intérêt général et qui permettent des avancées sociales, tout en affirmant que l’épanouissement du plus grand nombre reste le but ultime. Cet épanouissement doit reposer sur un développement économique autocentré et sur nos ressources propres, aussi l’ANG appelle d’ores et déjà ses militants et l’ensemble du peuple guadeloupéen à se mobiliser autour de la constitution d’un fonds d’investissement permettant la prise du pouvoir économique.

Ondòt son sonné

Sé son a émansipasyon é rèsponsabilité ki ka sonné,

Nou ka konstwi Gwadloup.

MoMaké

Comme il fallait s’y attendre de la part d’un État toujours plus centralisateur, la composition du Gouvernement Borne 2 illustre une parfaite surdité aux problématiques criantes de nos territoires.

Cela au moment où certains élus des colonies françaises réclament, à travers l’appel de Fort-de-France, davantage d’autonomie décisionnelle.

Cela au moment où certains de nos élus, ici en Guadeloupe se sont bien fourvoyés pour servir de relais et promouvoir ce pouvoir néocolonial incarné par Emmanuel Macron.

Néanmoins, la composition de ce gouvernement, comme les précédents, apparait comme un message clair pour nous-mêmes : aucun salut ne viendra de ces ministères ou secrétariat d’État, sé lèspwa a malpapay.

Aucun processus vers une autodétermination, voire une timide domiciliation du pouvoir ne peut avoir d’effets s’il n’est pas pensé d’abord ici. À l’heure où un 17eme congrès est évoqué, il incombe à la classe politique soutenant la politique d’Emmanuel Macron et plus globalement à l’ensemble des politiques Guadeloupéens d’avoir le courage d’entamer véritablement cette évolution plutôt qu’une énième déclaration d’intention. Aux politiques, nous disons : las pléré zyé sèk !

L’ANG veut résolument incarner ce courage politique. Drapo an-nou pé ké janmen an pòch an-nou : onsèl solisyon sé konté si noumenm avè noumenm.
Ce dimanche 10 juillet, l’ANG réuni en Congrès politique rappellera ce message clair et ses prochaines orientations.

Annou woté pyé an-nou an vyé soulyé !

PLAN STRATÉGIQUE POU NASYON GWADLOUP VANSÉ

Conférence de presse du 20 mai 2022

Jarry, Baie-Mahault

 

« QUE FAUT-IL FAIRE POUR QUE LA GUADELOUPE DEVIENNE UNE NATION ÉMANCIPÉE ET RESPONSABLE ? COMMENT PASSER D’UNE POSITION DE SUBORDINATION À DES INTÉRÊTS EXOGÈNES À UN ÉPANOUISSEMENT ENDOGÈNE ? »

L’urgence de l’ANG est que les Guadeloupéens usent des moyens à leur disposition pour changer durablement et radicalement notre situation. Que nous puissions maitriser nos destins et faire face aux enjeux : hausse considérable des prix pour les ménages, les menaces face au coût de l’énergie et donc de l’impact pour la production locale, une véritable transition vers la souveraineté alimentaire mais aussi avoir les moyens de gérer l’organisation de la santé et donc les crises sanitaires comme les risques naturels.

Le résultat des dernières élections ont montré une défiance sans précédent envers le gouvernement français et les élus qui les représentent ici. Ce vote qui passe d’un extrême à l’autre est aussi l’expression d’une impuissance à se construire, à régler les problématiques auxquelles nous faisons face (en particulier pendant la crise) à porter l’espoir pour les générations futures. Une impuissance qu’exprime une société déboussolée où les chiffres de la criminalité repartent à la hausse, les accidents sont de plus en plus nombreux et les conflits sociaux non résolus. Une impuissance face notre incapacité à construire un projet commun.

L’ANG ainsi que ses partenaires proposent une série de rencontres où seront détaillés les enjeux politiques, où les réflexions seront mises en commun pour construire une stratégie avec un fil conducteur : émancipation et responsabilité.

L’ANG ainsi que ses partenaires proposent une série de rencontres où seront détaillés les enjeux politiques, où les réflexions seront mises en commun pour construire une stratégie avec un fil conducteur : émancipation et responsabilité.

  •  Crise sanitaire, crise climatique, crise géopolitique : Nou mélé oben sé on chans pou nou adapté ?
  •  Des recettes qui diminuent, l’octroi de mer indexé uniquement sur la consommation, comment orchestrer, financer et maîtriser l’action publique ?
  • Comment financer notre responsabilité politique ?
  • Une population globalement en mauvaise santé, une crise sanitaire mal vécue, des déserts médicaux et une nécessaire gouvernance locale à inventer… quelle politique de santé       pour la Guadeloupe ?
  • Face au défi démographique, quelle place de la diaspora ? Comment comprendre et enrayer le départ massif de la jeunesse?
  • Défi culturel guadeloupéen, devenir enfin ce que nous sommes?
  • Comment arriver à la souveraineté alimentaire ?

OBJECTIFS: L’objectif de ce plan est de remettre au coeur des enjeux politiques, la société guadeloupéenne: son développement, son avenir. Sortir d’une personnalisation du pouvoir qui conduit à des confrontations stériles. Ce n’est qu’en changeant radicalement les règles que nous pourrons avoir des résultats différents. Nous avons la sensation de vivre au rythme des décisions extérieures, sans avoir les ressorts pour maîtriser notre destinée.

Ces rencontres ont pour objectifs :

– ÉCLAIRER :

– Sur nos possibilités d’action, aujourd’hui ainsi que sur les scenarii envisageables dans notre cas.

– Expliquer à la population les enjeux et intéresser aux questions de société

– Fédérer autour de l’idée de la Nation guadeloupéenne émancipée.

– Impliquer le plus grand nombre dans les réflexions: partis politiques, universitaires, élus, citoyens.

– PROPOSER :

– Elaborer des propositions innovantes et chiffrées.

– Proposer des indicateurs permettant d’évaluer le cheminement

– Publier des analyses politiques pour influencer les prises de décisions locales.

CALENDRIER: Nous avons souhaité dans la première phase de ce plan d’ouvrir ces espaces d’échanges, de débats, de rencontres avec les partenaires de l’ANG, les experts du territoire, les acteurs. Cette première phase débouchera sur une étape de cadrage et de planification autour des thématiques prioritaires qui auront émergé.

CONTACTS:

kontak@angwadloup.com

www.angwadloup.com

 

 

 

 

SOUTIEN À DENIS DELOUMEAUX ET AUX PERSONNELS SUSPENDUS

Vingt jours que Denis Deloumeaux est entré en grève de la faim. Vingt jours de quasi indifférence. Vingt jours sans dialogue.

De par le monde, les restrictions dues au COVID sont allégées voire totalement levées tandis qu’en Guadeloupe le personnel hospitalier subit une répression cruelle et inédite. À l’aune des différents scrutins électifs, le cadeau électoral que représente la fin du pass vaccinal ne fait que marginaliser encore plus les soignants qui se retrouvent maintenant comme l’un des rares corps de métier soumis à l’obligation vaccinale.

L’ANG appelle à faire preuve d’humanité face à la situation de Mr Deloumeaux avant qu’un drame ne survienne. Ce cadre administratif qui sert depuis près de 30 ans le service public ne peut sacrifier sa vie face au maintien d’une position dogmatique et unilatérale sur le vaccin.

L’ANG apporte tout son soutien à Mr Denis Deloumeaux et à tout le personnel suspendu et appelle à ce qu’un moratoire soit mis en place au plus vite concernant la situation des personnels en Guadeloupe.

PRI KA MONTÉ, LAGÈ KA PÉTÉ, LATÈ AN BOULVÈS, ANNOU PRAN DOUVAN AVAN DOUVAN PRAN NOU

La guerre entre la Russie et l’Ukraine, alors même que l’épidémie de Covid est en train de ralentir, est le signe que nous sommes entrés dans un cycle infernal pour l’appropriation des ressources de la planète par les grandes puissances mondiales, sous couvert de conflit géopolitique.

Le besoin croissant de ressources (pétrolière, minière, etc.) pour relancer la croissance économique de puissances mondiales en ripaj entre elles, alors que ces ressources sont en voie d’épuisement, démontre que le modele de développement basé sur la croissance, causera à terme la destruction de l’humanité. Du moins de l’humanité telle que les humanistes la définissent. Nous ne pouvons pas rester sans réaction face à tous ces évènements qui vont nous impacter à coup sûr. L’Ukraine et la Russie sont de grands producteurs céréaliers mondiaux, il y aura donc nécessairement des difficultés d’approvisionnement et des augmentations de prix qui vont affecter l’alimentation humaine mais également l’alimentation des animaux d’élevage.
Depuis plusieurs mois, les prix des carburants et du gaz flambent, atteignant aujourd’hui des valeurs bien supérieures à celles de 2009 chez nous. Cette évolution des prix s’observe aussi sur la quasi-totalité des produits de première consommation.

Si cette flambée inflationniste touche un nombre important de pays et en particulier ceux qui sont les plus liés aux marchés internationaux, elle a un impact encore plus marqué sur les pays fortement dépendants de l’importation. Elle va ainsi renforcer la grave situation sociale que vit notre pays. Avant cette crise,34% de la population se situait en-dessous du seuil de pauvreté (soit environ 138 000 personnes vivant avec moins de 1110,00 €/mois).

Dans la période difficile que nous vivons, l’ANG alerte sur la dégradation accélérée des conditions de vie de la population et singulièrement celle aux conditions de vie précaires.

L’ANG appelle à un effort conséquent des collectivités bénéficiaires des taxations sur ces produits afin d’atténuer les effets délétères de ces augmentations. Les crises sont aussi occasion de faire preuve de souplesse, d’inventer de nouveaux fonctionnements et surtout d’être solidaires.

Pour autant, la situation que nous vivons aujourd’hui doit nous conduire collectivement à un sursaut et une prise de conscience de notre vulnérabilité due à nos choix de consommation, à nos choix de modèle de développement, ou plutôt aux conséquences
des choix qui nous sont imposés.

C’est aussi notre responsabilité citoyenne que de mesurer les impacts de nos modes de vie, du gaspillage érigé en modèle économique pour promouvoir une croissance sans fin alors que nous utilisons majoritairement des ressources qui s’épuisent. C’est aujourd’hui qu’il nous faut réfléchir et investir avec détermination un autre modèle basé sur une utilisation équilibrée des ressources et une capacité à subvenir à nos besoins en utilisant au maximum nos propres ressources. C’est aujourd’hui qu’il nous faut élaborer un projet politique s’attachant à construire notre souveraineté alimentaire et énergétique, pour notre survie et notre épanouissement. C’est tout le sens des travaux de l’ANG. Nous invitons toutes les forces éprises de transition
agroécologique et énergétique durable à converger dans ce sens.

CONTACTS:kontak@angwadloup.com | 0690607898

 

 

NOU SÉ NOU, YO SÉ YO !

Répression, barrages, intimidations… encore une fois la Guadeloupe rentre dans un cycle délétère où les plus précaires et les plus fragiles vont encore subir le poids de cette situation.
La crise COVID, qui n’a pas lieu qu’en Guadeloupe, ne fait que davantage révéler nos incohérences collectives. Nos demandes d’adaptations, nos besoins de prise en compte de spécificités dans un droit commun qui ne répond pas à sa promesse d’égalité encore moins d’équité, continuent à nous assujettir au bon vouloir de l’État français qui sert ses propres intérêts.

La question du vaccin révèle la complète défiance des Guadeloupéens envers les autorités sanitaires qui, au lieu de faire preuve de pédagogie, sont passées du mépris à la répression en privant de revenus et d’existence sociale des milliers de familles qui ne voulaient pas se soumettre.

Partout en France, la gestion des ARS, leur centralisation, le manque de coordination sont remis en cause alors que sous nos latitudes, aucune remise en question de cette gestion n’est envisageable par les décideurs. Leur slogan est sans arrêt répété : la population serait seule responsable de la situation.
Nous sommes collectivement dans une situation inextricable. Il nous appart inconcevable de ne pas entendre la détresse des soignants et des personnes obligés de se faire vacciner. Combien de témoignages de personnes en pleurs au moment de se faire vacciner ? De malaises ?

L’accès aux soins, droit fondamental, n’est pas possible avec si peu de personnel disponible. Malgré les chiffres claironnés, les services du CHU fonctionnent au tiers des capacités avec des agents surchargés au moment où une vague Omicron est en train d’arriver avec son lot de personnels cas contacts et positifs. Les délais de consultation pour certains professionnels s’allongent au point que ceux qui ont les moyens voyagent pour se faire soigner pendant que les chances des plus précaires s’amenuisent.

Au-delà des personnes en présence, des fonctionnaires d’État à la manœuvre, quelque soit leur origine par ailleurs, cette énième violence institutionnelle doit nous forcer à sortir de notre situation de fit é fant ! An nou las jwé jé bésé é an nou pran dispozisyon pou nou woté pyé an nou an vyé soulyé on bon fwa !

Et si le refus de la loi du 5 Août 2021 était notre premier acte vers un changement radical pour nous-mêmes ?

Nou pa yo ! Nou vé pa lwa a yo…Tala é tout sé la ki ka mété nou an dalo ! Nou pé pa ka rété la ka é gadé Péyi an nou ka touné an won. An nou vansé ansanm.

Le mépris de ce gouvernement est au paroxysme et sèl jan nou pé soti adan sa, sé fasadé avè nou-menm pou pran on chimen ki ka sanm nou, pou nou-menm! Tout Péyi-la an boulvés… tout Péyi-la ka pran fè adan tou sa.

An nou pran sans an nou, an nou pran kouraj an nou pou baké adan on dòt dirèksyon pou konstwi Gwadloup avè tout Gwadloupéyen !

Halte à l ’escalade, place au dialogue

Depuis des mois, l’ANG alerte sur la non applicabilité du pass sanitaire et de l’obligation vaccinale en Guadeloupe, au regard de la sous vaccination du pays.

Le maintien, coûte que coûte, par le gouvernement de cette volonté, conduit à des violences faisant des victimes dans tous les pans de la société :

patients qui ont du mal à trouver une offre de soin de qualité

personnels non vaccinés qui se retrouvent sans emploi et sans revenus

personnels vaccinés travaillant sous pression permanente, tant psychologique que physique

direction du CHU agressée physiquement pour avoir appliqué avec zèle les directives de l’État.

Tous les jours nous allons vers une nouvelle escalade qui laisse peu d’espoir aux citoyens. Les positions extrêmes et dogmatiques ne permettent pas une sortie de crise alors même que les contaminations repartent à la hausse. Seule la discussion apaisée et constructive entre Guadeloupéens, basée sur le respect des uns et des autres peut permettre de trouver des solutions adaptées. L’Etat, quant à lui doit retrouver le chemin du dialogue au lieu de faire des déclarations clivant davantage la société, ainsi que l’assume le Président français lors de ses dernières déclarations.

Contraindre une population en période de crise, en période d’affaiblissement de la parole politique ne permettra pas remettre en place le système de santé Guadeloupéen.

Le pragmatisme et la voie du dialogue doivent primer : l’ANG appelle l’ensemble des acteurs à plus de clairvoyance, et au retour du dialogue.

Arrestation d’Elie Domota

L’Alyans Nasyonal Gwadloup dénonce l’arrestation brutale d’Élie Domota qui sonne comme une provocation dans la situation actuelle.

Nous appelons à la libération immédiate d’Élie Domota et à l’ouverture de négociations, seule voie de sortie de crise.

L’ANG, fidèle à ses valeurs d’émancipation et de responsabilité, rappelle son souhait exprimé depuis décembre 2020 de voir apporter une réponse Guadeloupéenne à cette crise.

L’ANG réaffirme son opposition maintes fois exprimée à l’obligation vaccinale, au pass sanitaire bientôt transformé en pass vaccinal. Nous demandons aux Guadeloupéens d’être solidaires de tous ceux qui subissent la répression et les conséquences des mesures unilatérales imposées par le gouvernement français, ne tenant pas compte de la réalité guadeloupéenne.

À PROPOS

L’Alyans Nasyonal Gwadloup est un mouvement politique ET citoyen, regroupant à la fois des autonomistes et des indépendantistes, tous unis sous la bannière du nationalisme.

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