Le pass sanitaire n’est pas applicable en l’état, en Guadeloupe !
Depuis le mois de juillet, l’ANG s’est positionnée fortement contre le pass sanitaire comme outil de chantage à la vaccination. Le bon sens le commande tout simplement.
Aujourd’hui, les clubs sportifs, les associations, les acteurs culturels, les petites entreprises déjà lourdement sinistrées sont tout simplement asphyxiés. En témoigne la fermeture de Centre Nubret, institution sportive ou encore les difficultés exprimées des compagnies de danse à l’instar de l’école Sa ki Taw de Mario Coco, par exemple.
L’ANG soutient avec force les restaurateurs mobilisés ce jeudi 28 octobre pour dire leur impossibilité d’appliquer des règles contre-productives pour leur activité et la régulation de la situation sanitaire sans pouvoir assurer leur chiffre d’affaire, alors même que leurs établissements n’ont pas été désignés comme vecteurs de clusters.
Cet entêtement, cette politique du chiffre n’a jamais été efficace et elle met aujourd’hui les restaurateurs dans la rue pour défendre leur gagne-pain, pour défendre leur entreprise, pour défendre nos emplois. Cette politique de répression qui va jusqu’à menacer les infirmiers libéraux de sanction en cas de non-continuité des soins alors même que c’est l’ARS qui brandit la suspension plutôt que la discussion.
Sur un territoire où la qualité des soins laisse à désirer, où nous enregistrons des records de mortalité, où la désorganisation des soins et l’absence de coordination et une défiance sans commune mesure nourrie par une communication désastreuse autour de la vaccination, ont conduit à une surmortalité, comment est-il possible de continuer cette gestion autoritaire sans faire le point, sans évaluation, sans penser à une réorganisation des stratégies inefficaces encore en cours ?
Nous savons tous que cette situation est inextricable et que si les menaces n’ont pas fonctionné depuis 4 mois, elles ne font que déliter un peu plus la société guadeloupéenne.
Il est temps de prendre nos responsabilités. L’ANG appelle fortement la classe politique à se positionner, à porter haut et fort les nécessaires ajustements appropriés pour notre contexte, et salue les élus qui se sont déjà exprimés sur ces questions.
Plus encore, nous appelons à une réflexion en profondeur sur notre système de santé et sur la fin d’une organisation qui laisse dans des mains sourdes et sans contre pouvoir les choix qui pèsent sur notre santé et notre quotidien.
Quatre mois après les élections départementales et régionales, où nous avons tous exposé une vision pour une Guadeloupe responsable, une Guadeloupe qui se pense par elle-même, ensemble ayons le courage de répondre aux questionnements de nos compatriotes et de faire, d’établir la confiance et le dialogue avec eux plutôt que les injonctions méprisantes.
Le Boula
" MoMaké