Répression, barrages, intimidations… encore une fois la Guadeloupe rentre dans un cycle délétère où les plus précaires et les plus fragiles vont encore subir le poids de cette situation.
La crise COVID, qui n’a pas lieu qu’en Guadeloupe, ne fait que davantage révéler nos incohérences collectives. Nos demandes d’adaptations, nos besoins de prise en compte de spécificités dans un droit commun qui ne répond pas à sa promesse d’égalité encore moins d’équité, continuent à nous assujettir au bon vouloir de l’État français qui sert ses propres intérêts.
La question du vaccin révèle la complète défiance des Guadeloupéens envers les autorités sanitaires qui, au lieu de faire preuve de pédagogie, sont passées du mépris à la répression en privant de revenus et d’existence sociale des milliers de familles qui ne voulaient pas se soumettre.
Partout en France, la gestion des ARS, leur centralisation, le manque de coordination sont remis en cause alors que sous nos latitudes, aucune remise en question de cette gestion n’est envisageable par les décideurs. Leur slogan est sans arrêt répété : la population serait seule responsable de la situation.
Nous sommes collectivement dans une situation inextricable. Il nous appart inconcevable de ne pas entendre la détresse des soignants et des personnes obligés de se faire vacciner. Combien de témoignages de personnes en pleurs au moment de se faire vacciner ? De malaises ?
L’accès aux soins, droit fondamental, n’est pas possible avec si peu de personnel disponible. Malgré les chiffres claironnés, les services du CHU fonctionnent au tiers des capacités avec des agents surchargés au moment où une vague Omicron est en train d’arriver avec son lot de personnels cas contacts et positifs. Les délais de consultation pour certains professionnels s’allongent au point que ceux qui ont les moyens voyagent pour se faire soigner pendant que les chances des plus précaires s’amenuisent.
Au-delà des personnes en présence, des fonctionnaires d’État à la manœuvre, quelque soit leur origine par ailleurs, cette énième violence institutionnelle doit nous forcer à sortir de notre situation de fit é fant ! An nou las jwé jé bésé é an nou pran dispozisyon pou nou woté pyé an nou an vyé soulyé on bon fwa !
Et si le refus de la loi du 5 Août 2021 était notre premier acte vers un changement radical pour nous-mêmes ?
Nou pa yo ! Nou vé pa lwa a yo…Tala é tout sé la ki ka mété nou an dalo ! Nou pé pa ka rété la ka é gadé Péyi an nou ka touné an won. An nou vansé ansanm.
Le mépris de ce gouvernement est au paroxysme et sèl jan nou pé soti adan sa, sé fasadé avè nou-menm pou pran on chimen ki ka sanm nou, pou nou-menm! Tout Péyi-la an boulvés… tout Péyi-la ka pran fè adan tou sa.
An nou pran sans an nou, an nou pran kouraj an nou pou baké adan on dòt dirèksyon pou konstwi Gwadloup avè tout Gwadloupéyen !